dimanche 22 janvier 2012

General Aspects of Chinese Communist Religious Policy


Texte de Marc-André Pilon


Rensselaer W. Lee III, « General Aspects of Chinese Communist Religious Policy, with Soviet Comparisons », The China Quarterly, No. 19 (Jul.-Sep., 1964), pp.161-173.

L’auteur, Rensselaer W. Lee III,  qui est titulaire d’un doctorat de l’université Stanford en Californie, est un est expert dans les domaines du crime international, des narcotiques, sur la question de la sécurité nucléaire ainsi que sur la Russie. Il a travaillé dans de nombreuses régions du globe pour le compte de divers départements d’états Américains ainsi que pour certaines agences internationales (entre autre la banque mondiale) en lien avec ses compétences. Il est également l’auteur de plusieurs rapports portant entre autre sur le financement du terrorisme, la contrebande de matière nucléaires ou encore le trafic de drogue en Afghanistan.



Pourquoi les régimes communistes Chinois et Soviétique, qui sont tout les deux fondamentalement hostile envers la religion et souhaitent  la disparition de celle-ci, ont-ils une attitude aussi différente envers les groupes religieux dans leur pays respectif ? C’est à cette question que l’auteur tente de répondre dans son texte en comparant la vision dite « optimiste » de la Chine, qui croit que la religion va disparaître par elle-même avec le temps, à la vision « pessimiste » de l’URSS, qui croit que celle-ci doit être anéantie par une propagande athéiste soutenue.
Tout d’abord, la vision optimiste de la Chine s’explique en partie par le fait que, historiquement, il n’y a jamais eu d’institutions religieuses puissantes, influentes et organisées qui auraient pu être une nuisance pour le pouvoir en place contrairement à la Russie où la présence de l’Église Orthodoxe ,influente et fortement enraciné depuis longtemps, était dérangeante pour les communistes.


Ensuite, les communistes chinois croient que la présence de la religion est principalement liée à deux causes. La première, dite « sociale » est, dans un cadre de lutte des classes, une arme utilisée par des exploiteurs (hautes bourgeoisie, impérialistes occidentaux, etc…) par le biais de membres du clergé, pour soumettre les gens et les vidés de leurs énergies révolutionnaires. La seconde cause, dite « cognitive », prend sa source dans la pauvreté, la faiblesse économique et l’ignorance. Les communistes chinois croient donc qu’en ayant détruit les classes exploitantes, ils ont éliminé la cause sociale de la religion et affaiblit celle-ci. Ils croient aussi que, à plus long terme, avec l’amélioration du niveau de vie, une meilleure éducation et une plus grande diffusion des connaissances scientifiques, ils auront éliminé la racine cognitive de la religion. Suite à l’élimination de ces deux causes,  la religion finira par faiblir et « mourir d’une mort naturelle ».


Puis, une autre caractéristique de cet optimisme est le souhait du Parti Communiste Chinois de travailler en collaboration avec les religieux à l’instar des soviétiques qui jugent toute forme de coopération impossible et incompatible  avec ces derniers. Les communistes chinois, qui prône la liberté de croyance religieuse, souhaitaient en effet que tout le monde, autant les athées que les croyants, se rassemble derrière l’idéal communiste et travaillent ensembles pour bâtir une nouvelle Chine. De cette façon, le PCC souhaitait « remodeler » les divers enseignements religieux en les harmonisant avec la doctrine communiste afin d’en éliminer les contradictions pour que les religions et le communisme deviennent en quelque sorte complémentaires. En revanche, malgré la liberté de croyance, le PCC n’avait aucune tolérance pour les groupes religieux qui n’appuyaient pas les valeurs communistes ou pour ce qu’ils nommaient les « superstitions », en l’occurrence les cultes locaux, qui étaient jugés improductifs. (Ces discriminations étaient justifiées par le fait que ces groupes constituaient des obstacles au développement et non par des motivations antireligieuses.)


Finalement, ce texte, en nous informant sur la réalité de l’époque en ce qui concerne la l’attitude du PCC envers la religion, nous permettra très certainement de mieux comprendre ce qui justifie les réactions du gouvernement chinois envers certains groupes ainsi que leur façon d’aborder les problèmes religieux de nos jours.

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