dimanche 29 janvier 2012

Pour une définition de la laïcité française


Texte de Karl-Philippe Gauthier-Sanchez


Barbier Maurice , « Pour une définition de la laïcité française » , Le Débat, 2005/2 n° 134, p. 129-141.


  Maurice Barbier est un politicologue français qui s’intéresse principalement à la politique française et à ses applications à travers le monde et au niveau national. Il a rédigé, entres autres, un ouvrage complet sur la laïcité et ses implications dans la société française contemporaine. 
Dans son article « Pour une définition de la laïcité française », il élabore, comme le titre l’indique, une définition étoffé de sa conception de la laïcité et de ses applications dans la société française. Son argumentation se base en majeure partie sur la situation actuelle qui remet en question ou tente de redéfinir la laïcité par rapport aux nouveaux arrivants musulmans en France (la situation semble relativement similaire aux débats actuels vis-à-vis les signes religieux à l’école ici même). 

Barbier commence d’abord par expliquer les lois qui régissent la laïcité en France et montre les contradictions qui s’y trouvent. Il cite d’abord la constitution française de 1958 qui définit la laïcité comme étant « le respect et l’égalité de toutes les religions devant la loi ».  Cette définition de laïcité entre, selon lui, sous la laïcité-neutralité. Il cite ensuite la loi de 1905 qui stipule la séparation totale de l’état et de la religion. Cette loi ne permet donc pas à l’état de reconnaitre ou d’interagir en aucune façon avec les communautés religieuses que ce soit par le financement ou l’attribution de privilèges aux communautés. Cette forme de laïcité s’appelle selon lui laïcité-séparation. Étant donné  la préséance du texte constitutionnel sur la simple loi, certaines exceptions à la loi semblent tolérées et Barbier cite l’exemple de l’Alsace-Lorraine ou l’église d’état reste financée par le gouvernement français. 
Barbier déplore dans son texte la tendance actuelle qui tend à gonfler la définition de laïcité et y rattache des concepts qui y sont associés mais qui n’en font pas intégralement partie. Par exemple, il explique que la liberté de culte et la laïcité sont des concepts parents mais ne sont pas nécessairement liés. Il donne en exemple de nombreux pays ou des religions d’état sont présentes mais où les autres religions sont tolérées. Les principes de pluralité et de tolérance subissent un sort similaire. Il termine son article en parlant des spécificités de la relation entre l’Islam et la laïcité en France ce qui ne nous concerne pas vraiment. 
Pour résumer, ce texte, qui ne parle de la Chine en aucune façon, ne fait que nous éclairer sur les implications de la laïcité et peut nous amener à nous questionner sur la relation que le gouvernement chinois a ou pourrait avoir avec les multiples religions qui s’y trouve. L’exemple français, qui est utilisé ici, peut nous amener à émettre des hypothèses sur la relation entre le gouvernement chinois et les religions et a proposé des solutions pour le futur.

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