dimanche 29 janvier 2012

Religion and State in a Post-War Taiwan




Texte de Daphnée Roy-Langelier


Paul R. Katz
«Religion and State in Post-War Taiwan» «The China Quaterly» 




Katz est chercheur à l’Academia Sinica de Taiwan. Ses recherches portent sur la présence des religions à Taiwan. Il focuse son domaine d’étude sur les rituelles religieux taiwanais dans la pratiques et dans les écrits. Il s’intéresse aussi aux impacts de la religion sur la société (système politique, système juridique..) et comment la société modifie à son tour les conceptions des différentes croyances dans son paysage religieux. 


Ce texte se concentre sur le fleurissement des différentes traditions religieuses sur l’île de Taiwan au lendemain de la guerre. Ce territoire anciennement sous gouvernance chinoise est devenu indépendant en 1971. Suite à cette séparation et à la levée de la loi Martial (1987) le développement des religions sur l’île de Taiwan s’est  considérablement accru. 



Selon l’article 13 de la Constitution de la République de Chine, les gens auraient droit de pratiquer la religion de leur choix ou de ne pas en pratiquer. On observe dans le texte un va et vient entre la situation de la religion sur la place publique en Chine et celle qu’elle occupe sur l’île de Taiwan. En République de Chine la religion relève du domaine privé. Tandis qu’à Taiwan, avec sa conception démocratique du politique, la religion devient domaine du public. 


À Taiwan, les gouvernements se mêlent continuellement des affaires religieuses (organisation de festivals). L’auteur mentionne un indice important de l’ouverture de Taiwan  face à la religion, le nombre de temple à doublé dans les cinquante dernières années. Cette augmentation de temples chamboule aussi le paysage physique. Le phénomène de l’urbanisation accompagne aussi la hausse du nombre de temples, le sentiment communautaire favorise l’intégration des populations nouvellement citadines. Katz observe une incorporation des différentes croyances religieuses les unes avec les autres (association d’anciens cultes avec les nouvelles croyances, bouddhisme, daoïsme).

Sur le territoire tawainais on parle beaucoup de l’intégration de la religion aux différentes sphères de la société. Sur cette île, où l’on prône les valeurs de la  démocratie, la liberté religieuse est donc permise. Cette libéralisation du volet religieux permet une assimilation de différents moeurs à la réalité quotidienne. La différence entre la pratique de la religion en Chine et celle faite à Taiwan est la possibilité pour les taiwanais de vivre leurs croyances religieuses sur la place publique. Comme exemple, l’auteur cite la présence de symboles et de référant religieux dans les campagnes électorales afin d’attirer la sympathie d’un plus grand auditoire. Ainsi, on peut dire qu’il y a un clivage important entre la pratique de la religion en Chine et celle de Taiwan. La religion est utilisée à Taiwan comme outil à des fins politiques, tout en étant un état dit démocratique. 


Malgré ce qu’on pourrait croire l’amélioration des conditions de vie des populations (accès à l’éducation, alphabétisation, meilleure situation économique) ne jouent pas en défaveur des religions à Taiwan. La présence de la technologie n’est pas non plus un vecteur de diminution de pratique religieuse. On voit apparaître sur la toile tawanaise des sites à connotation religieuse. 
La présence des religions sur l’île aurait entrainée 4 transformations majeures, selon les autorités: l’amélioration de la santé des populations, l’augmentation de la mobilité géographique, des changement de politique gouvernementales et l’expansion de l’éducation. Les conséquences, ici, de la religiosité en territoire tawanais ont des répercussions majoritairement favorables pour la population selon les éléments révélés par l’auteur. 


La religion occupe une place centrale dans le quotidien des populations, des festivals sont organisés en l’honneur de divinités, par contre le gouvernement tente de prendre possession de l’agenda des festivals à connotation religieuse pour y élaborer sa propre agenda. Le gouvernement récupère des situations religieuses pour faire dorer ses philosophies.









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