lundi 18 mars 2013

Biographie de Li Hongzhi


Texte de Philippe Savard

Ce texte dont l’auteur est anonyme, fut publié en 1999 par le Chineese law and government magazine. D’une dizaine de pages, cet article traite de façon très subjective de la biographie de  Li Hongzhi, fondateur du Falun Gong. L’auteur semble être un sympathisant du Falun Gong étant donné la manière qu’il a de présenter les événements marquants de la vie du jeune Li.  Dépeint comme une incarnation divine ou un prophète, on croirait lire des passages de la Bible tant l’histoire de l’enfance du fondateur semble ponctuée de miracles.  En effet, Li Hongzi, né en 1951 d’une famille intellectuelle de la classe moyenne, aurait dès son plus jeune âge fait preuve d’un pouvoir impressionnant. À peine âgé de huit ans, il aurait déjà eu la chance d’utiliser la télépathie, de soulever des charges impossibles pour son âge et sa taille,  de voler dans les airs,  de se rendre invisible,  de se téléporter, de guérir des malades ou des blessés et de profiter de plusieurs autres pouvoirs extraordinaires. Dans cette brève biographie, l’auteur retrace les maîtres qu’aurait eu le jeune Li Hongzhi ainsi que l’importance qu’ils auraient dans son cheminement. Ici encore, on peut facilement voir l’aspect  mythique et légendaire du personnage de par la façon dont sont présentés ses maîtres; Eux même personnages légendaires aux pouvoirs fantastiques, on les croiraient sortie d’une autres époque par leur accoutrement religieux traditionnelle et leur manière d’enseigner. L’auteur semble également mettre l’accent sur l’aspect karmique de l’histoire de Li, comme si son cheminement à travers le Gong était prévu d’avance. D’abord, le karma aurait voulu que Li aie la chance d’avoir un maître de chacune des religions traditionnelles chinoise, soit un maître issu de la lignée bouddhiste et un de la lignée taoïste. La dernière personne qui lui enseigna fut une femme bouddhiste avec qui il pratiquait le contrôle de son énergie par une forme de Qi Gong. Ensuite, le karma aurait voulu que chacun de ses maîtres le quitte à un moment précis de sa vie afin qu’un autre maître puisse « descendre de la montagne » et venir l’aider à poursuivre son cheminement. Et finalement, comme par magie, alors que Li Hongzhi aurait développé un niveau de Gong si élevé qu’il aurait atteint le niveau de maître, tous ses anciens professeurs ressortiraient de l’ombre pour se rassembler, et avec lui  fonder sa version améliorée du Dafa; le Falun Gong.

Bref, on comprend ici que les explications fournies par l’auteur pour expliquer les fondements véridiques du Falun Gong semblent plutôt tirées d’un récit légendaire biblique que de fait bibliographique.  
Le texte traite ensuite brièvement de la sortie de la montagne de Li HongZhi et de la façon dont son art nouveau monta en popularité, notamment grâce à son charisme hors du commun.  Mais ce fut aussi grâce à la conjoncture sociopolitique de l’heure que Li Hongzhi réussit à faire de son art un mouvement international. En effet, alors que la politique chinoise était encore très ferme sur les pratiques religieuses et les cultes traditionnels,  le Falun Gong fut reconnut par la China Qigong Science Research Association comme une école officielle de Gong, ce qui lui permit d’être vue comme moderne aux yeux du gouvernement et de la population. Le tout en conservant les aspects traditionnels et surtout mystiques de la pratique du Gong, une recette parfaite pour gagner en popularité chez les Chinois de l’époque, de même que chez les Occidentaux. 

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