samedi 16 mars 2013

« Falun Gong : la tentation du politique »

Texte de Liseca D. Michel

Palmer, David, « Falun Gong : la tentation du politique », Critique internationale 2/2001 (no 11), p. 36-43.

L’auteur essai par l’entremise de son texte de repérer et de faire état des facteurs qui pourraient expliquer comment des mouvements sectaires clandestins, tels que leQigonget leFalunGong, en sont venus à prendre autant d’importance  en Chine  par le biais de l’analyse des éléments ayant aidés à leurs croissances sur le plan de l’opposition au niveau de la scène politique. Il tente essentiellement de définir le rôle du gouvernement, lui-même, dans ces phénomènes de croissance fulgurante.

Pour se faire il commence tout d’abord par attaquer le sujet des mouvements sectaires et de leurs rôles d’opposition d’un point de vu historique. Il nous fait part du fait qu’au courant de l’histoire de la Chine, ce sont toujours ces petits groupes, formés dans l’ombre et subissant les répressions du pouvoir actif, qui se sont donnés pour mission de le faire tomber. Il fait valoir son point en relatant d’évènements datant d’il y a presque deux décennies, telle que la tombée de la dynastie des Han, causée par l’opposition de groupes taoïstes, mis en parallèle avec des événements plus récents entourant les activités de groupes dits du ‘’Lotus Blanc’’ visant également la tombée des dynasties régnantes respectives.


Il s’attarde par la suite à définir le rôle de l’État dans la tournure qu’ont pris les incidents en Chine en ce qui attrait à la relation hostile entre les sectes religieuses et ce dernier. Il met l’emphase sur le fait que dans un premier temps l’État a tenté de contrôler ces groupes émergents tantôt par le biais d’efforts d’exercice d’un certain contrôle et tantôt par l’exercice de mesures répressives sur ces derniers.Il peint un tableau de l’évolution du Qigong,désignant l’exercice de pratiques traditionnelles physiques, psychiques, médicales  et spirituelles en Chine au courant du XXe siècle, mouvement qui aurait connu une première lancée considérable durant de la période Républicaine et qui se serait éventuellement vu muselé par l’arbitrage de l’État qui trouvait, encore une fois, ces pratiques beaucoup trop féodales. Le mouvement aurait connu une seconde lancée au courant des années 80s-90s. Au début de cette deuxième période de gloire, le Qigong aurait été un outil peu couteux utilisé par le PCC tantôt pour le bien de ses membres et tantôt pour des raisons politiques et économiques. Le mouvement devenue une épidémie, le pays et son gouvernement se sont vu faire face à une vague de charlatanisme et une atmosphère de menace du pouvoir d’un point de vue politique, ce qui en a causé l’atténuation.

L’auteur fait par la suite allusion au mouvement Falun Gong, qui se traduit par des pratiques fanatiques à saveur moraliste apocalyptique,entrant d’en l’ordre des pratiques du Qigong,  créé par le dénommé Li Hongzhi. Ce mouvement aurait également dans un premier temps subit les tentatives des prises en main de l’État dans un effort de révolution à sapidité scientifique. Ces tentatives auraient également échouées, le mouvement ayant pris une tournure religieuse à bride abattue. Li Hongzhi fut exilé et plusieurs dirigeants ainsi que d’innombrables adeptes furent arrêtés ou envoyés en camps de rééducation par le travail. Le gouvernement a donc une fois de plus adopté le rôle de répresseur face au Falun Gong qui reste un mouvement d’opposition sectaire clandestin à ce jour.

En conclusion, Palmer nous fait comprendre que les répressions de l’État sur ces formations les ont poussé à prendre de l’expansion en tapinois dans une atmosphère d’hostilité au sein d’un pays ou le peuple en soif de religiosité ne pouvait se permettre de faire face au vide spirituel que son implication engendrait et engendre encore à l’heure actuelle. Ce texte est pertinent dans le cadre du cours parce qu’il nous permet une fois de plus, de nous faire une idée des raisons pour lesquels les relations entre l’État et la ‘’religion’’sont aussi farouches et des raisons pour lesquels les mouvements dits sectaires, tel que le mouvement Falun Gong, se sont vus poussés par le gouvernement à subsister dans l’ombre; soit par la perception d’un effet de menace.

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