vendredi 8 mars 2013

Falun gong : un militantisme déterritorialisé


Vermander, Benoit. Chine : une dictature dans la mondialisation ; Falun gong : un militantisme déterritorialisé. Édition Esprit, Paris, France, 2011, p.95-111. 

Par Mélissande Poupart-Soucy

Benoit Vermander est directeur exécutif au Centre de recherche sur le dialogue entre civilisations et religions et ainsi que chercheur au Asia Center. Ses recherches portent principalement sur les religions chinoises à notre époque et de la place de la Chine dans la mondialisation. 
Vermander divise le texte en cinq parties. La première est consacrée à expliquer les déboires du falun gong avec le gouvernement à partir de 1999, année où le falun gong est déclaré illégal par le PCC. L’auteur relate les différents combats contre la persécution gouvernementale des pratiquants du falun gong ainsi que de la brutalité policière qui augmente envers le manifestant qui eux, manifeste pacifiquement. Il se base tout au long de son article sur différents articles de journaux, de revues scientifiques, de sites internet ainsi que sur de multiples sources premières. 

Dans la deuxième partie, l’auteur développe l’idée que le gouvernement considère le falun gong comme une organisation sectaire. Puis, il décrit les différentes définitions de « culte pervers », soit une organisation illégale qui utilise à mauvais escient le terme religion et qui par ses actions crée des problèmes pour la société et qui embrume l’esprit de la population. Vermander explique ensuite ce qu’est le falun gong ainsi que le caractère public dont il est doté. On se retrouve donc avec une sorte d’exercice, et non pas une religion, exercice possédant un esprit spirituel et exercice que les membres se doivent de pratiquer en public pour mieux s’en imprégner et progresser dans leur chemin personnel. Ce caractère public est défendu farouchement par Li Hongzhi, le fondateur de cet exercice. L’auteur termine cette partie en présentant la description qu’il donne lui même au falun gong et qui ressemble d’une certaine manière mais de façon moins péjorative à la définition que le gouvernement donne à un culte pervers, soit une organisation qui sort des chemins battus et qui désire changer les comportements et la manière de penser de la population pour aller vers un changement dans la société. 
Puis l’auteur va ensuite se concentrer sur l’organisation et la résistance des pratiquants du falun gong. Quand le gouvernement arrête des pratiquants du falun gong, ceux-ci sont obligés d’écrire 3 lettres pour renier et s’excuser de ce qu’ils ont fait. Mais plusieurs pratiquants réfutent ces lettres après les avoir écrites. On remarque chez ces adhérents une grande résistance à la répression gouvernementale. L’auteur y relate également le fait que l’on retrouve des adeptes du falun gong dans la plupart des couches de la société : militaires, policiers, jeunes, âgés, campagnards et même au sein du PCC. Le falun gong utilise toutes sortes de moyens pour communiquer avec ses membres et pour faire parler d’eux comme le fax, Internet et le cellulaire.
Vermander continue son article en parlant de la confrontation inévitable entre le gouvernement et les pratiquants en nous décrivant les actions de Li Hongzhi. On y décrit également la différence entre un bon et un mauvais disciple. Un mauvais disciple est un disciple qui ne pratique que pour retirer un avantage, ce sont souvent les mauvais disciples qui se repentissent et qui se défilent du falun gong. Il décrit ensuite l’exportation du Falun gong vers d’autres pays afin d’en faire un mouvement international.
L’article se termine sur un résumé de plusieurs thèses sur ce que l’on a appris sur le falun gong au cours des deux dernières années. Ces thèses résument également ce que l’auteur a expliqué tout au long du texte sur la société chinoise, le mouvement, le salut à travers la pratique, le cadre idéologique etc.
Cet article est intéressant pour ce cours, car il explique clairement les problèmes entre le Falun gong et le gouvernement tout en remontant aux origines du conflit. Il nous donne également la ressemblance entre ce mouvement et les cultes ainsi que les différences entre ce premier et une religion. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire