lundi 11 mars 2013

Qi-empowered Address Given by Yan Xin


Texte de Fabrice Tô

«A Qi-empowered Address Given by Yan Xin», in Chinese Sociology and Anthropology,  Chapitre 6 : The Qigong Boom, Septembre 1994, vol. 27- 1, pp.59.66

Yan Xin est docteur en médecine et considéré comme un maître Qigong. Diplômé du « Chengdu Institute of Traditional Chinese Medecine », il est considéré comme une sommité dans le domaine de la médecine chinoise et effectue de nombreuses conférences sur le sujet.

L’auteur débute d’abord en abordant l’importance de l’aspect moral d’un maître Qigong. En effet, celui-ci doit être un exemple de bienveillance dans sa façon de penser, dans sa façon d’être et dans sa façon d’agir. L’auteur divise ensuite ses trois parties en dix sous-divisions, qu’il décrit de façon très détaillée. Il ajoute d’ailleurs que le regret et la correction des erreurs du passé font partie du cheminement des maîtres Qigong, qui peuvent parfois être vu en public alors qu’ils versent des larmes sur leurs erreurs.



Yan Xin, dans son article, démontre un aspect important du Qigong qui a des racines profondes dans la tradition chinoise. L’importance des valeurs morales dans l’apprentissage et dans la représentation des grands intellectuels s’approche particulièrement du confucianisme et du mandarinat et il est possible d’y voir aussi un parallèle avec l’idée de méritocratie de la Chine ancienne. L’aspect social du Qigong démontre alors pourquoi cette doctrine va être respectée par la population chinoise et être beaucoup moins pourchassés par les mouvements anticléricaux chinois du 20e siècle. En effet, Yan Xin explique que l’image vertueuse des maîtres Qigong explique l’engouement et l’appréciation qu’on les Chinois envers ces pratiquants. Il explique aussi que les personnes qui vont être affectés de façon bénéfiques par un maître Qigong vont aussi être des exemples d’hommes vertueux et moraux. Le principe qui régit le Qigong avant tout est la vertu. Il est impossible pour tout pratiquant réel de Qigong d’accepter de cadeaux ou de paiements puisque cela en fait un criminel aux yeux des maîtres de la doctrine. 

Yan Xin tente de convaincre le lecteur de l’importance de la moralité au sein d’une population, que ce soit pour les pratiquants du Qigong qui désirent s’améliorer, ou pour les gens du commun qui espèrent guérir de la pratique de cette doctrine. Cette pensée provient effectivement de la culture chinoise traditionnelle qui souligne l’importance des hommes vertueux. Elle s’approche aussi énormément du confucianisme et de la méritocratie, qui possèdent une longue histoire dans le passé chinois. Cependant, le Qigong va connaître un essor plus important lors de l’ascension du Parti communiste chinois, lorsque Mao va proclamer l’importance de promouvoir la médecine chinoise, ce qui démontre particulièrement comment cette doctrine va s’être adaptée avec le temps et comment elle va être bien perçue par la population, contrairement à de nombreux mouvements religieux qui vont s’être beaucoup moins bien adaptés durant le 20e siècle. On peut avant tout imputer cela au retrait progressif des symboles religieux dans la pratique du Qigong par les maîtres chinois.

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