samedi 9 mars 2013

Qigong et la Tradition Sectaire Chinoise


Texte de Mélanie Gougeon

PALMER, David A. Le Qigong et la Tradition Sectaire Chinoise. Social Compass. 2003, pp. 471-480.

David A. Palmer est un anthropologue. David A. Palmer s’intéresse aux religions de la Chine. Depuis 2004, Monsieur Palmer dirige le centre de Hong Kong de l’EFEO. Il est membre de plusieurs groupes dont le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités et le Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine. Il a un doctorat en histoire et anthropologie de la religion chinoise. Il a également un diplôme d’études approfondies en ethnopsychiatrie.

Dans les années 80 et 90, le qigong est une des religions les plus populaires en Chine. L’article parle de l’hostilité entre le Falungong qui est un groupe de qigong et le gouvernement chinois. Après les répressions envers le Falungong, les spécialistes se posent la question à savoir si le Falungong est dans la tradition sectaire chinoise.



Dans les années 40, des personnes importantes du Parti communiste créent le qigong. Le qigong devient mais est défendu pendant la Révolution culturelle. C’est en 1979 que le qigong redevient permis. Le qigong s’étend dans toute la Chine et est diffusé à l’étranger par les milliers de maîtres. Les adeptes de qigong formèrent des associations.

Dès 1990, les associations cherchèrent le profit par le biais des activités et produits. Le Falungong diffuse le Zhuan Falun qui est un livre sacré. Les polémiques contre le Falungong augmentent à chaque fois les adeptes. Le gouvernement attaqua le qigong sévèrement. Le Falungong passa de société connue à secrète.

C’est grâce aux réseaux entre les personnes dans le groupe qui permet la propagation des connaissances. Le qigong n’est ni une religion ni un culte, cela serait plus une secte. Si on suit la définition de secte de Hervieu-Léger, le qigong n’amène pas de séparation avec les gens autour de l’adepte. Le qigong ne suit pas le système confucéen. Le maître n’a pas besoin d’être plus vieux que son adepte ou être un homme. Il arrive que le maître est moins éduqué que son adepte.

Selon David Jordan et Daniel Overmyer, les adeptes des sectes ont consciences de contribuer à la tradition chinoise. Le qigong inclut plusieurs traditions. Pour les adeptes, le Falungong est la fusion du taoïsme et du bouddhisme. Le statut social importe peu, seul le travail sur son corps compte. Le qigong peut être placé dans les sectes selon la « littérature savante ».

Les bienfaits du qigong attirent les gens qui propagent les techniques autour d’eux puisque les techniques ne sont pas difficiles à transmettre. Comme le corps est le « temple », on n’a pas besoin de lieu fixe pour pratiquer le qigong.

Le qigong est un mélange des sectes anciennes et des religions modernes. C’est grâce à l’État qui essayait de contrôler le taoïsme et le bouddhisme que le qigong devint si populaire.

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