dimanche 14 avril 2013

Chinese Protestant Christianity Today

Chinese Protestant Christianity Today par Daniel H. Bays,

Texte par Gabrielle Hui St-Aubin

Daniel H. Bays est membre de conseil consultatif et récipiendaire d’un doctorat sur l’histoire de la Chine à l’Université de Michigan. Professeur et directeur du département d’Études asiatiques au Collège Calvin en 2000, il a vécu à Taiwan pendant trois années et retourne fréquemment en RPC. Enfin, auteur de plusieurs recherches et écrits, il se spécialise surtout sur l’histoire Chrétienne en Chine moderne. 

Dans cet article, l’auteur trace d’abord le portrait de la montée fulgurante des chinois protestants et du  fait protestantisme en Chine, depuis les deux dernières décennies, pour enfin discuter des caractéristiques caractérisant le mouvement moderne d’aujourd’hui. Abordant statistiques, faits historiques, caractéristiques et conséquences reliés au mouvement, il décrit finalement  le 'phénomène' du protestantisme comme étant bien encré dans la société chinoise, reflétant à la fois des affinités avec la culture traditionnelle chinoise et celle plus moderne.


L’envolée du phénomène du protestantisme en Chine débuta dès les années 1980, alors qu’on vu apparaître une multitude d’études et publications sur le sujet. Provenant d’Occident mais aussi des associations protestantes elles-mêmes, ces écrits permirent enfin de cibler certaines caractéristiques propres à la religion. En effet, malgré un long débat sur le sujet, selon le TSPM (Mouvement patriotique protestant triplement autonome), on comptait déjà plus de 15 millions d’adeptes pratiquant le protestantisme en Chine ainsi que 13 000 Églises et 35 000 lieux de rassemblements vers les années 2000. Chiffres invérifiables, du au trop grand nombre d’associations et d’Églises autonomes ou non-officielles, on pouvait tout de même affirmer que celles-ci, sans aucune exception, se livraient à un contrôle accru de la part de l’État chinois.

Du côté des caractéristiques, on apprend que le protestantisme chinois aurait grandement été influencé par l’héritage des missionnaires provenant de l’ouest, ayant vécu dans le pays il y a de cela une cinquantaine d’années. En effet, on retrouvait une tonne de caractéristiques visibles dans l’architecture, la liturgie, la musique, les technologies et les 'urban house churches', ''occidentalisant'' ainsi le mouvement.  Toutefois, à l’encontre de cette influence, le TSPM créa une nouvelle église qui s’autogouvernerait et s’autofinancerait, dont le but était d’abolir  toutes assimilations possibles aux anciennes églises missionnaires. Résultat, la religion fait aujourd’hui face à une certaine dichotomie, alors que les Églises souterraines utilisent toujours des textes occidentaux ainsi que des éléments théologiques propres à l’Occident et que plusieurs autres communautés autonomes chrétiennes ont décidés de préserver traditions et pratiques théologiques des églises créées par le TSPM. De plus, on apprend que plusieurs des minorités chinoises, dont les Hua Miao, se seraient convertit au protestantisme, alors qu’ils auraient reconnus certains traits sociaux et psychologiques qui pouvaient les aiderait à résister aux différentes oppressions de la majorité Han. Très réceptifs au protestantisme, c’est donc ainsi qu’on vu apparaître une vague de conversion assez impressionnante, en plus de celle qui toucha les intellectuels (historiens et philosophes) chinois, en quêtes de modernisation économique, politique et démocratique.

En conclusion, Le protestantisme en Chine permit une multitude de changements et plus particulièrement, une certaine démocratisation des églises chrétiennes habituelles. Considéré comme étant l’un des piliers des communautés protestantes, la Chine permit, grâce aux  influences occidentales et traditionnelles chinoises, à créer une toute nouvelle religion plus accessible et ouverte aux groupes sociaux habituellement classés en marge. La dichotomie créée par ces deux influences auprès des institutions s’y rattachant fut  finalement le résultat d’une Église distincte, influente qui, comme le dit l’auteur, est profondément encré dans la société chinois actuelle d’aujourd’hui, en débat constant entre traditions et modernité.

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