dimanche 14 avril 2013

The red, black and greymarkets of religion in China

Texte de Jérémie Dauphinais Tremblay

The red, black and greymarkets of religion in China

Le texte «The red, black and greymarkets of religion in China» fut écrit par Yang Fenggang en 2006. Celui-ci est professeur de sociologie à l’université de Purdue en Indiana et est directeur d’un centre de recherche sur la religion et la société chinoise.

Le texte mentionné traite d’une approche spécifique en ce qui attrait à l’analyse religieuse au sein d’une société, l’approche économique. En effet, l’économie religieuse est l’ensemble des activités religieuses dans un certain milieu : un «marché» de clients potentiels, une ou plusieurs organisations cherchant à obtenir ou maintenir des adhérents et la culture religieuse offerte par ses organisations, selon Stark et Finke. L’auteur, quant à lui, affirme que le modèle économique peut fonctionner avec la Chine, mais qu’il requière quelques nuances étant donné la complexité de la situation religieuse. De plus, ce dernier modèle ne tient pas en ligne de compte les formes de spiritualité non-institutionnalisées, typiques de la tradition chinoise, c’est pourquoi Fenggang propose une autre façon d’analyser la chose : un modèle tripartites définissant le «red, black and greyreligiousmarket».


Toutefois, l’apparition d’un tel système de classement est typique d’une région où la régulation religieuse est présente. Il est possible pour un état d’appliquer la méthode du lassez-faire, où l’espace religieux est libre à tous, d’interdire toute religion sauf une en particulier ou encore de permettre seulement quelques religions officielles et de bannir les autres. Cette dernière façon de faire, traduisant une forte régulation, fut celle utilisé en Chine contemporaine et résultat en le modèle tripartites mentionné plus haut.

Le marché rouge correspond à l’ensemble des religions qui furent définies comme étant légales, dont l’existences furent approuvées et dont la pratique est appelé«normale» par l’état. Techniquement, il s’agit d’un marché libre, où chacun peut décider de suivre une religion, une des cinq grandes dans le cas de la Chine, mais dans les faits ces religions sont teintées par les régulateurs. Celles-ci se doivent de respecter les demandes des forces de l’ordre, comme l’enregistrement audio/visuel des activités et le contrôle de se qui peut être enseigné par exemple. Donc, le choix existe, mais les options fabriquées par l’état ne sont pas attrayantes pour tous, ce qui crée l’accroissement des autres marchés.

Le marché noir, lui, est né de par la régulation au sein du marché rouge. En soit, il comprend toutes les activités, les pratiquants ainsi que les organisations lié aux religions étant officiellement interdites. Il s’agit du milieu le plus couteux pour ceux s’y trouvant, car les couts afin de ne pas se faire prendre, ou encore si l’on se fait prendre, sont très élevés. En 1949, le Vatican, sous Pius XII, envoya un ordre aux évêques chinois leur interdisant de suivre le nouveau régime communiste. De leur côté, l’état chinois cherchait l’appui d’évêques catholiques afin de fonder la CPA (CatholicPatriotic Association), mais ce n’est qu’après avoir condamné plusieurs religieux à de longues sentences qu’ils se trouvèrent des sympathisants, qui eux ne reçurent plus l’appuie du Pape. Voyant donc une forme corrompue de religion étant rendue officielle, beaucoup décidèrent de suivre la vraie voie de façon secrète et illégale (underground church). Malgré les tentatives répétées par l’état d’unir les formes de catholicisme en son pays sous une bannière bien définie et régulé, il resta toujours des pratiquants pour suivre les séances dans les sous-sols de maisons-église.

Le marché gris est enfin ce qui n’est pas tenu en compte par les deux autres marchés, un milieu dont les éléments le comprenant sont ambigües sur le plan légal. Si l’on pense aux cinq grandes religions en chine, tout l’amalgame des anciennes traditions et superstitions sont partie intégrantes de ce marché. À l’opposé, pendant la révolution culturelle où toutes formes de religions étaient bannies, on se trouva face à un culte de la personnalité de Mao, une forme de religion du politique, car la population devait assouvi son besoin de croire. Ce culte serait catégorisé comme faisant partie de la zone grise. Les frontières entre les marchés rouge et gris, et noir et gris sont élastiques, elles se déplacent avec les courants et les éléments les composants peuvent être changés d’une année à l’autre par le gouvernement en place.

Ce qui nous intéresse dans cette vision des choses est la place importante qu’a prit le marché noir lors des évènements initié par le pape Pius XII. Il, le marché noir, a offert à un important nombre de pratiquants une échappatoire afin de conserver l’origine de la foi qu’ils avaient. Le mouvement «underground» s’est développé en parallèle et a mené ultimement à la découverte d’un nombre surprenant de pratiquants actifs. Le bon énorme qu’a fait le nombre de protestant entre 1959 et 1982 est-il uniquement lié à la place qu’avait le marché noir à l’époque? Ou cela n’est-il qu’une traduction du principe suivant: lorsque des organisations religieuses sont restreintes en nombres et en opérations, un marché noir émergera malgré son cout élevé pour les individus?

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